Aucun bateau participant à la régate du Lac d’Argent, ce dernier week-end, n’aura eu à subir d’attaque pernicieuse de la part de concurrents mal intentionnés désireux de tester leurs pouvoirs récemment acquis dans un stage accéléré d’harrypotter fashion (voir le dernier article).
On se demande d’ailleurs s’ils ne feraient pas mieux de bosser à fond aux cours du soir de la maléfischool le sortilège qui consiste à se projeter via l’éther en avant d’un bateau qui vient juste de vous distancer et de répéter l’astuce jusqu’à explosion mental du skipper visé. Les sorciers me foutent la trouille mais tant qu’à faire c’est ce que je ferais.
Au lieu de ça ces deux jours nos meilleurs adversaires* ont redoublé de gentil cynisme en nous renvoyant à nos chères études nautiques, mais un jour nous les aurons.
Pourtant on aurait pu croire à un lac pas très net dès le samedi. Tout d’abord il inscrit un décor de pluie sans équivoque du genre plafond bien bas et douche bien pénible pour juste ensuite ouvrir en grand les portes d’un vent bien cinglant surmonté de rafales bien senties. Content de son petit effet il fait croire à tout le monde que le dimanche sera presque un remake estival et vlan je te renvoie un rejeton de la famille Tapedur histoire de préciser aux pèlerins qui décide quoi sur le plan d’eau.
J’ai remarqué qu’autour de la petite collation de la remise des prix chacun et sa chacune n’avaient pas de mots plus énamourés pour évoquer un week-end épatant voire prodigieux.
Vous avez raison, c’était le cas, et puis se mettre bien avec les éléments c’est toujours plus prudent.
On sait maintenant que nous passerons allègrement les 2° d’augmentation de température dans un avenir très proche et que la perspective d’une tornade lacustre n’est pas à exclure. Vous vous voyez passer la 5 et vous retrouver aspiré nez à nez avec un parapente.
Eaux se courent…
*Ils se reconnaîtront
Photo © Claude Beauduc