Le mois de juin démarre très fort avec un premier samdim – version française de week-end – qui devrait attirer un bon paquet de bateaux dans le quartier des Trésoms. Une appellation à laquelle il faudra doucement s’habituer car elle évoque déjà l’avenir de cette zone qui subira, qu’on le veuille ou non, des transformations notables. Son animarchi – architecte plein d’idées en languenov – n’a pas été choisi pour son nom et pourtant on aurait pu le croire tant celui-ci est prémonitoire, jugez vous-même, l’impétrant se nomme Christian de Portzamparc. Chargé d’installer en bon architecte renommé un parc public de 6 hectares dans le quartier du club et devant les nouvelles constructions qui ont remplacé l’hôpital, un Portdansleparc est-il prévu avec notre société nautique en bonne place ?
Nous aurons l’occasion de revenir sur ce projet communal que le comité surveille discrètement mais sûrement du coin de l’œil.
La commission régates va donc innover les 2 et 3 juin en associant sur deux jours consécutifs plusieurs concepts de courses dont les finalités restent à découvrir. Emparez-vous de cette idée et faites germer à foison et en groupe toutes les interactivités qui vous passent par la tête. Vous entrez alors en session de brainstorming, littéralement tempête de cerveaux, méthode participative de résolution de problèmes s’appuyant sur la créativité spontanée des participants.
Le thème proposé ici est : comment associer devoir de mémoire et intimité sportive ?
Car oui, chaque année se dispute le mémorial Jacquet, belle classique tout en retenue et convenance, ce qui paraît normal quand on souhaite honorer la mémoire d’une personne qui a compté au club. Après quoi et presque immédiatement cette fois, car dès le lendemain se joue une autre classique tout aussi respectable mais pouvant nous inviter à nous aventurer sur les chemins hasardeux de la truculence. Savons-nous vraiment ce qui se passe à bord entre seulement deux personnes et quelles motivations réelles les poussent à empanner frénétiquement pour rallier la bouée tant espérée ?
Conservez précieusement les notes que vous aurez prises pendant les délicieuses heures de réflexion que vous accorderez à la bivalence ambigüe du bazar. On ne sait jamais, un groupe de recherche d’inspiration dadaïste pourrait voir le jour dans nos murs.
On pourrait aussi se pointer au comité ou sur l’eau ces deux jours et ne réfléchir à rien d’autre que d’espérer entendre doucement notre eau douce glisser le long des francs bords.
Pas mal aussi comme projet.
*Surnom donné à M. Jacquet évoquant ses astucieuses options lacustres.