Dès que vous apercevez un groupe de promeneurs arrêté et disséminé le long d’un quai, il est presque sûr qu’ils observent de drôles de bateaux sur lesquels ils ne pourront jamais monter et pour cause, ce sont des VRC (voiliers radio commandés).
Tant pis ils s’y voient quand même et se demandent comment on peut à distance et avec autant de précision diriger ces belles maquettes flottantes sans moteur de surcroît. Entre nous c’est assez difficile et certains débutants ont vu leur réalisation s’éloigner vers le centre du lac poussé par un vent subitement imprévu et se renforçant. Selon la portée de la télécommande, l’état des piles, et quelques casses de timonerie, il faut parfois se résigner à récupérer l’engin dans une zone imprévue. Il ne faut pas compter sur une annexe »sécu » bien évidement, une bonne paire de jumelles devrait cependant suffire.
Les skippers ont une réputation nautique qui pourrait s’apparenter à celle des chefs en cuisine. Ils ne connaissent plus personne une fois lancés dans leur remue-ménage. Tenter une remarque ou pire un conseil, et vous voilà incendiés des pieds à la tête de leur fureur verbale. On pourrait penser que ce comportement serait proportionnel à l’embarcation, pensez-vous. Taille du canot et température de l’eau n’affectent en rien l’ire du pilote. On regarde, on s’émerveille et surtout on se la ferme. Les approches et les questions sont réservées à l’après course.
Vous voulez en savoir plus, l’exercice vous tente ? Investissez dans le matériel et jetez vous à l’eau ou plutôt le bateau. Mais sachez par avance qu’un refus tribord est aussi grave chez cette population d’acharnés du mini-stick que celle à la barre sur les modèles XL.
Le bonheur est-il dans la VRC ?
© photo Dom Janiszewski